Mon métier est formidable !
Ingénieur de formation, Jacob Bossaer a participé il y a quelques années à l’action « Place des jeunes » et avait reçu son insigne de Lauréat du Travail.
Il soutient la procédure actuelle et nous le recevons, début avril, dans les locaux de l’Institut.
Monsieur Bossaer, dites-nous quelques mots sur votre parcours.
J. B. : Je viens d’une famille de 7 enfants. Pas spécialement fort en math, j’ai pris un peu de retard au cours de mes humanités. Ce qui ne m’a pas empêché – après une expérience formidable d’un an au Costa-Rica – d’obtenir un diplôme d’ingénieur industriel puis d’ingénieur civil ; diplômes que j’ai financés moi-même, en travaillant. Ensuite, j’ai travaillé pendant 5 ans en alternant des séjours en Antarctique comme ingénieur d’expédition et un travail d’ingénieur chimiste. Puis, j’ai fondé BOSAQ pour fournir des solutions d’eau durable, dans le monde entier
Des points forts ?
J. B. :Je pense que je suis un bon team manager, mais que j’ai un networking efficace auprès des fournisseurs, des politiques et des industriels. Je suis un bon vendeur aussi.
Vivez-vous la carrière professionnelle dont vous rêviez ?
J. B. :Vous savez, quand on me demandait -quand j’étais petit- ce que je voulais faire plus tard, je disais « inventeur » et j’adorais Merlin l’enchanteur.
Je le suis devenu car ingénieur est la traduction actuelle d’inventeur.
A la maison, tous mes frères et sœurs sont -comme moi – partis un an à l’étranger. Cela permet de voir la réalité du monde, celle vécue par les gens. On n’a plus envie de se plaindre après cela et surtout, on a envie d’avoir de l’impact sur le monde.
Ce qui est mon cas. Alors, oui, je vis mon rêve.
Que diriez-vous de votre manière de manager vos collaborateurs ?
J. B. :J’ai toujours voulu que le lieu de travail soit un lieu de chaleur, comme à la maison.
Chez nous, les vacances ne sont pas comptabilisées, ni les jours de travail à domicile. On encourage les formations, les activités extérieures. Nous sommes une équipe et on travaille en fonction de la pression.
Je travaille dans la confiance, avec la responsabilité de donner, mais aussi celle de recevoir. Et ça marche car -quand il le faut- tout le monde est sur le pont. Je me rappelle d’un projet que nous avons dû réaliser en 5 mois. On a travaillé du matin au soir. Mais quand l’installation a été faite (au Suriname) et que nous avons vu la joie immense des gens sur place, notre sentiment de plus-value était au rdv. Ça compte d’avoir un impact positif !
Même quand nous avons eu des difficultés financières, c’est dur mais on s’en est sorti.
Vous avez aussi fondé Water Heroes ?
J. B. : Oui, c’est une ONG à laquelle on verse 10% de nos bénéfices. Elle a pour but de faciliter l’accès à l’eau potable aux personnes n’en n’ayant pas les moyens.
Nous voulons – sans naïveté – être un exemple et aider les gens, vraiment.
Parlons classes d’âge et place des femmes
J. B. : Vous savez, aujourd’hui, il y a des plus en plus de règles et je ne suis pas fan des quotas. Chez BOSAQ, on ne regarde pas l’âge, mais plutôt l’expérience et ce qu’elle apporte en termes d’efficience et de motivation.
On ne choisit pas non plus un collaborateur en fonction de son sexe, mais en fonction de ses capacités et de ce qu’il apporte à la société. Ce qui fait une entreprise forte est la diversité de ses équipes.
Que dire de votre parcours en qualité de Lauréat du Travail ?
J. B. : C’est vrai qu’au début, je ne connaissais pas ces procédures, mais je veux les soutenir. Car la reconnaissance est un facteur de motivation et un « plus » que vous pouvez montrer aux autres. Je vois la médaille comme la matérialisation de mon investissement positif. Cette reconnaissance est nationale et royale. Et je l’utilise à l’international. Je vous assure que cela assoit ma crédibilité, je dirais, d’une manière un peu mystérieuse (rires).
Avez-vous des figures de héros ?
J. B. : Mes vrais héros sont autours de moi : ma famille proche, mes frères et sœurs, mes amis de toujours. Ce sont eux qui partagent mes chagrins et mes succès.
Je peux admirer d’autres personnes et les trouver fantastiques, mais mes héros font la route avec moi.
Et dans la fiction ?
J. B. : J’ai toujours été fan des Marvels et du côté super-héros, mais je suis un peu trop rationnel pour en faire mes héros.
Auriez-vous un mot préféré ?
J. B. : C’est difficile de choisir un seul mot car j’en ai deux :
- L’amour du monde et l’amour des uns envers les autres ; cet amour qui tend vers ….
- Le bonheur.
Merci Monsieur Bossaer !