Cet été, nous partons à la (re)découverte de certains métiers, qu’ils soient méconnus, insolites, ou stéréotypés. Nous tenterons de découvrir toutes les facettes de ceux-ci.
Arnaud nous parle de son métier, débardeur à cheval en Haute Ardenne.
Je suis débardeur avec cheval en forêt en Haute Ardenne. Je travaille essentiellement pour des scieries qui ont besoin de bois « en long », c’est‑à‑dire coupé de la base à la cime de l’arbre. Ces longueurs permettent de découper ensuite des pièces de toutes dimensions, suivant la demande du consommateur.
Dans une exploitation forestière, les bûcherons passent les premiers pour découper les bois à travers toute la parcelle. Ensuite, j’interviens pour chercher toutes les grumes (troncs coupés, ébranchés et revêtus de leur écorce) et les rassembler en paquets sur les deux ou trois chemins présents sur la parcelle. Enfin, les « débusqueurs » les prennent avec le grappin et les amènent en bord de route pour qu’elles puissent être chargées dans les camions.
Travail très physique, nous devons effectuer trois rotations journalières (8-11h, 12-14h, 14h30-17h), mes trois chevaux et moi, pour reprendre nos forces. L’épidémie m’a impacté les deux premiers mois de la première vague parce que les marchés étaient désorientés. Mais assez vite, la situation s’est régularisée et même montrée favorable car la demande de bois a augmenté en raison des travaux de bricolage domestiques plus actifs en cette période de confinement.
Fort heureusement aussi, travaillant seul comme tout un chacun dans le secteur forestier, j’ai la chance de ne pas devoir respecter des mesures sanitaires contraignantes, comme le port du masque.
Arnaud est Lauréat du Travail, insigne d’argent, label Spécialiste du bois du secteur « Industrie transformatrice du bois – Artisanat du bois – Gestion forestière – Exploitation forestière – Scieries – Commerce du bois »